Chaque année, une vingtaine de sages-femmes sortent de l'école du CHU de Poitiers. Autrefois située dans le bâtiment Le Blaye sur le site de la Milétrie, elle a intégré, pour la rentrée 2016, le deuxième étage du bâtiment de l’institut régional de formations des professions de santé (IRFPS). Sylvie Guinot, directrice de l'école, se dit satisfaite de ce changement : "Nous avons accès à des salles de travaux pratiques plus spacieuses et plus lumineuses si bien que les séances de simulations se déroulent dans de meilleures conditions." Le seul bémol reste le manque d'une salle de cours : "Nos étudiants de quatrième et de cinquième années vont en cours sur différents sites : l'IRFPS, la fac de médecine et la fac de sport."
Depuis toujours, le rôle de la sage-femme est essentiel et s’est développé. Quel que soit son mode d’exercice, les missions de la sage-femme comprennent : le suivi de la grossesse, la pratique de l’accouchement mais aussi le suivi gynécologique de la femme en bonne santé, la prescription d’une contraception, la prescription et la réalisation de certains vaccins, la prescription de substituts nicotiniques, l’interruption volontaire de grossesse médicamenteuse et la vaccination de l’entourage de la femme et du nouveau-né. Aujourd’hui, les sages-femmes s’installent plus facilement en libéral qu’en établissement hospitalier. Pour la directrice, la raison est simple : « Les praticiennes ont une moyenne d’âge de 40 ans, un peu tôt pour partir en retraite ! »
Pour intégrer l’école de sage-femme, il est nécessaire d’avoir validé la première année commune aux études de santé et de réussir le concours d’entrée. Ce sont ensuite quatre années d’études qui s’enchaînent et qui s’achèvent par des épreuves théoriques et cliniques ainsi que par la soutenant d’un mémoire. Pendant leur cursus, les étudiants sont confrontés à la réalité du terrain via des stages au sein de maternités et chez des sages-femmes installées en libéral. « C’est une formation professionnalisante, très complète. »
Malgré les avancées sur le rôle des sages-femmes, Sylvie Guinot aimerait « une profession davantage connue et reconnue pour sa richesse, sa diversité mais aussi pour les nombreuses responsabilités qui lui incombent ».
Quelques chiffres
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