12 projets de recherche retenus en 2024 aux appels à projets nationaux et interrégionaux du ministère de la Santé pour un montant total de 5 080 000 € ! Ces appels à projets sont lancés annuellement, avec une concurrence nationale ou interrégionale. Chaque projet est évalué par plusieurs experts nationaux ou internationaux.
Parmi ces appels à projets, citons le plus connu, le programme hospitalier de recherche clinique (PHRC). Il comporte un volet national (PHRCN) ainsi qu’un volet interrégional (PHRCI). Ces appels à projets financent des recherches dont l’objectif est la mesure de l’efficacité des technologies de santé. D’autres programmes nationaux sont dédiés à la recherche paramédicale (PHRIP), à la recherche translationnelle (PRT) ou à la recherche sur données de santé (DATAE). Enfin, au plan interrégional, l’appel à projets interrégional thématique (APITHEM) a financé cette année des projets sur les données, l’appel à projet de recherche en soins primaires interrégional (RESPIR) des recherches sur les soins primaires en partenariat avec des médecins libéraux et l’appel à projet interrégional cancer (API-K) des recherches sur le cancer, portées par des jeunes chercheurs.
En 2024, 12 projets ont été retenus sur 26 dossiers complets déposés, contre 2 projets retenus sur 9 dossiers complets déposés en 2023, et 6 projets retenus sur 19 dossiers complets déposés en 2022.
Pourquoi cette évolution ?
En premier lieu, la pratique de la direction de la recherche a évolué. L’autofinancement des projets par l’établissement a auparavant été favorisé, conduisant en majorité à la promotion d’études pilotes monocentriques. Désormais, la direction de la recherche concentre ses forces sur la demande de financement via le dépôt à un appel à projets. L’objectif est la mise en œuvre par le CHU de Poitiers de projets plus ambitieux, bénéficiant de financements conséquents, et ayant fait l’objet d’expertises scientifiques extérieures.
En second lieu, l’arrivée de professionnels dédiés, tels que de nouveaux méthodologistes biostatisticiens (NDLR : Yohann Foucher notamment), a renforcé l’expertise sur le montage de projet et dynamisé le nombre de projets déposés.
Enfin, chaque projet bénéficie d’un accompagnement de la direction de la recherche (au niveau budgétaire, réglementaire, logistique, etc). C’est un travail collégial, et même si l’expertise du porteur de projet est indispensable, la relecture croisée engendre des projets plus aboutis et plus susceptibles d’obtenir des financements. La collaboration entre les porteurs de projets et la direction de la recherche est primordiale.
Parmi les lauréats de cette excellente année, citons le Pr Claire Dahyot pour son 3e PHRC, le Pr Rémi Coudroy pour l’obtention d’un DATAE et d’un PRT-S, le Dr Maxime Vallée pour son premier PHRCN (le premier pour l’urologie également) et le Dr Etienne-Marie Jutant pour son projet PRT-S sur l’hypertension artérielle pulmonaire qui viendra renforcer l’expertise de son centre de compétences maladies rares portant sur la même thématique. Deux projets ont été retenus en cancérologie (un PHRCI pour le Dr Matthieu Bainaud et un API-K pour le Dr Niels Moya) ainsi que deux projets en collaboration avec des professionnels de ville (le RESPIR du Dr Paul Vanderkam sur le sevrage tabagique et le PHRIP sur la rééducation périnéale qui se déroulera chez des kinésithérapeutes libéraux).
À noter également que l’activité recherche de l’entrepôt de données de santé débute avec ses deux premiers projets, le PRT-S du Pr Rémi Coudroy et l’APITHEM du Dr Thomas Kerforne.
Anne Costa, directrice générale, et Emmanuelle de Lavalette Ferguson, directrice de la recherche et de l’innovation, adressent leurs plus vifs remerciements à tous les professionnels ayant contribué à ce succès.