Grace à l’expertise de son équipe chirurgicale et à la mise à disposition d’un plateau technique performant, toutes les pathologies de la colonne vertébrale peuvent être traitées au CHU de Poitiers.
Ainsi la liste des pathologies qui vous est présentée n’est pas exhaustive et ne concerne que les plus courantes.
La plupart des pathologies de la colonne vertébrale répondent au traitement médical de première intention. Les prises en charges chirurgicales ne s’envisageront donc qu’en cas :
– d’échec du traitement conservateur,
– de bonne corrélation entre vos symptômes (douleurs) et des données des examens d’imagerie (IRM, EOS, …).
Les hernies discales correspondent à la sortie du noyau du disque (nucleus) au travers de l’anneau fibreux qui l’entoure (annulus). Ces hernies peuvent comprimer une ou plusieurs racines nerveuses. Cette compression peut occasionner des douleurs de sciatique lorsqu’elle irrite les nerfs L5 ou S1 ou de cruralgie lorsqu’elle irrite les nerfs L3 ou L4.
Représentation d’une hernie discale dans le plan axial à gauche et sagittal à droite
Symptômes
(Liste non-exhaustive)
- Douleur dans les membres inférieurs (radiculalgie). Le trajet de la douleur (cruralgie ou sciatique) dépend de la racine comprimée par la hernie ;
- Sensations de fourmillements ou de picotements (paresthésies), perturbation de la sensibilité (dysesthésie) pouvant aller jusqu’à une perte complète de la sensibilité (anesthésie). Ces sensations peuvent témoigner de lésions parfois irréversibles du nerf dû à sa compression par la hernie.
- Une perte de force musculaire partielle ou complète est également possible ;
- Les troubles sphinctériens (troubles urinaires et/ou incontinence anale) sont possibles dans certains cas de hernies discales. Dans ce cas, la prise en charge chirurgicale pour exérèse (enlever) de la hernie discale est une urgence.
Prise en charge
Bilan radiologique : IRM, ou à défaut scanner (moins précis), du rachis lombaire.
Traitement médical en première intention, en l’absence de complication (perte de force motrice et/ou troubles spincthériens), pendant au moins 4 à 6 semaines.
Chirurgie en cas d’échec du traitement médical, en mini-invasif. Le principe de l’intervention est de retirer la hernie discale afin de libérer la racine nerveuse comprimée.
Dans certains cas, le nerf peut avoir gardé en mémoire une douleur qui peut nécessiter l’instauration d’un traitement spécifique.
Évolution favorable dans plus de 80% des cas
Radiologiquement, cela se traduit par une disparition partielle ou complète sur les images en IRM dans environ 60 % des cas
IRM pré-opératoire (à gauche) et post-opératoire (à droite)
Options de traitements proposées au sein de l’unité de chirurgie de la colonne vertébrale
Comme pour les hernies discales lombaires, les hernies discales cervicales peuvent venir comprimer les racines nerveuses. Au niveau cervical, les nerfs comprimés sont ceux qui innervent les bras. On parle alors de névralgie cervico-brachiale. Lorsqu’une hernie discale est volumineuse, elle peut également comprimer la moelle épinière : c’est la myélopathie.
Représentation d’une hernie discale cervicale
© Spine-health.com
Symptômes
(Liste non-exhaustive)
Les hernies discales cervicales peuvent être asymptomatiques. Dans les formes symptomatiques, les signes cliniques les plus fréquents sont :
- Douleur au niveau de la nuque (cervicalgie), pouvant être associée à une raideur (perte de souplesse) cervicale ;
- Douleur dans le membre supérieur dont le trajet précis (cou, bras, avant-bras et main) correspond à la racine nerveuse qui est comprimée par la hernie.
- Sensations de fourmillements, endormissements ou de picotements dans le bras.Ces signes témoignent le plus souvent que le nerf est abimé par la compression ;
- Une perte de force musculaire partielle ou complète au niveau des membres supérieurs et/ou inférieurs est possible dans les formes graves.
Prise en charge
Bilan radiologique : IRM du rachis cervical, éventuellement complétée par des radiographies et un scannerdu rachis cervical afin d’apprécier la sévérité de l’arthrose. En cas de douleurs atypiques ou mal systématisées, un électro-neuro-myogramme (EMG) pourra être réalisé afin d’objectiver une souffrance du nerf.
Traitement médical en première intention, en l’absence de complication.
Chirurgie uniquement en cas de persistance des douleurs ou de myélopathie associée.
Hernie discale cervicale (IRM sagittale)
Hernie discale cervicale (IRM axiale)
Options de traitements proposées au sein de l’unité de chirurgie de la colonne vertébrale
Avec l’âge, le disque peut vieillir, dégénérer… C’est la discopathie dégénérative. Il s’agit de la principale cause de lombalgies.
Symptômes
- une douleur dans le bas du dos : c’est la lombalgie,
- des problèmes fonctionnels tels que de l’engourdissement et des picotements dans les jambes ou dans les fesses.
Habituellement, ces symptômes s’aggravent lors du port de charge ou de la position assise prolongée (déplacement en voiture).
Représentation d’une discopathie dégénérative
Facteurs
Certains facteurs peuvent influencer la survenue plus ou moins précoce de discopathies :
- Les causes mécaniques : contraintes mécaniques répétées qui peuvent être imposées à la colonne vertébrale au cours de l’activité quotidienne (port de charge, certaines activités sportives, etc.) ;
- Les causes génétiques : de nombreuses études ont démontré qu’il existait des facteurs génétiques expliquant la dégénérescence discale ;
- La posture (équilibre sagittal) : de nombreuses études ont pu mettre en lumière le lien direct entre la déshydratation des disques et les courbures naturelles de la colonne vertébrale. Ainsi les personnes ayant constitutionnellement une faible lordose lombaire (faible cambrure) ont plus de risque de développer une dégénérescence discale lombaire ;
- Le stress : la surcharge émotionnelle (stress, vie familiale ou professionnelle compliquée, etc.) ne majorerait pas le risque de survenue d’une discopathie, mais en augmenterait le retentissement sur la vie quotidienne.
Prise en charge
Bilan radiologique : IRM du rachis lombaire, ainsi qu’une radiographie du rachis entier type EOS (ou à défaut une radiographie du rachis lombaire).
Traitement médical en première intention, associé à de la kinésithérapie, des antalgiques et un maintien de l’activité physique. Il peut parfois être nécessaire de réaliser une rééducation dans un centre spécialisé afin de renforcer les muscles et d’assouplir la colonne vertébrale.
Chirurgie en cas d’échec du traitement médical.
Discopathies lombaires (IRM sagittale)
Options de traitements proposées au sein de l’unité de chirurgie de la colonne vertébrale
Au niveau lombaire, le canal rachidien doit offrir un espace suffisant aux nerfs traversant la colonne lombaire. Avec l’âge, les modifications des structures du rachis peuvent entrainer un rétrécissement de ce canal lombaire et une compression des structures nerveuses qu’il contient.
Représentation d’un canal lombaire étroit
Canal lombaire étroit multi-étagé (IRM)
Symptômes
- La claudication neurogène : douleur ou engourdissements dans les jambes au bout d’une certaine distance de marche. Le patient est alors obligé de s’asseoir et d’attendre le départ de la douleur pour redémarrer… et ainsi de suite. Le fait de se pencher en avant à tendance à augmenter le diamètre du canal lombaire et soulage en partie les symptômes (signe du caddie).
- La lombalgie : bien qu’habituellement au second plan des plaintes, elle est souvent présente (80% des cas).
Prise en charge
Bilan radiologique : IRM du rachis lombaire. C’est l’examen le plus performant pour diagnostiquer un canal rétréci, mais aussi pour en évaluer la sévérité et le nombre de niveaux atteints. La radiographie EOS (ou à défaut des radiographies du rachis lombaire) permet d’éliminer une instabilité, ou une déformation (scoliose, cyphose, etc.) associée.
Avec le temps, le diamètre du canal rachidien peut encore se réduire et le périmètre de marche à nouveau diminuer. En cas de retentissement important des douleurs sur la vie quotidienne, une intervention chirurgicale pour élargir le canal rachidien peut être proposée.
Coupe transversale du canal rachidien ( normal à gauche et rétréci à droite)
Options de traitements proposées au sein de l’unité de chirurgie de la colonne vertébrale
Un rétrécissement progressif du canal cervical par l’arthrose peut être responsable d’une compression de la moelle épinière : c’est la myélopathie cervicarthrosique.
Vue sagittale d’un canal cervical rétréci
Symptômes
La myélopathie cervicarthrosique peut être asymptomatique. Dans les formes symptomatiques, les signes cliniques les plus fréquents sont :
- Douleur au niveau de la nuque (cervicalgie), pouvant être associée à une raideur (perte de souplesse) cervicale ;
- Sensations de fourmillements, endormissements ou de picotements dans le bras. Ces signes témoignent le plus souvent que le nerf est abimé par la compression ;
- Une perte de force musculaire partielle ou complète au niveau des membres supérieurs et/ou inférieurs est possible dans les formes graves ;
- Des troubles de la marche peuvent apparaitre ;
- La maladresse (perte du tact fin), des épisodes de lâchage des objets ainsi que l’apparition de troubles sexuels ou sphinctériens témoignent de signes de souffrance de la moelle épinière, c’est-à-dire d’une myélopathie.
À la différence de la région lombaire ou des racines nerveuses circulent dans le canal vertébral, c’est la moelle épinière qui se trouve au niveau cervical. C’est pourquoi la symptomatologie diffère.
Prise en charge
Bilan radiologique : IRM du rachis cervical. C’est l’examen le plus performant pour diagnostiquer un canal rétréci, mais aussi pour en évaluer la sévérité et le nombre de niveaux atteints. Cette IRM pourra être complétée à la demande du chirurgien par des radiographies ainsi qu’un scanner du rachis cervical afin d’apprécier au mieux la sévérité de l’arthrose.
En cas de douleurs ou de symptômes atypiques, des potentiels évoqués somesthésiques (PES) pourront être réalisés afin objectiver une souffrance de la moelle épinière.
En cas de myélopathie, il existe un risque de décompensation brutale post-traumatique pouvant aller dans les cas extrêmes jusqu’à la tétraplégie. De plus, le traitement médical est peu efficace, c’est pourquoi l’intervention chirurgicale doit être discutée dès les premiers signes.
IRM transverse d’un canal cervical normal (à gauche), puis rétréci (à droite)
Options de traitements proposées au sein de l’unité de chirurgie de la colonne vertébrale
Le spondylolisthésis correspond au déplacement permanent d’une vertèbre par rapport à la vertèbre adjacente
Bien qu’il existe des courbures vertébrales dans la colonne, les vertèbres sont parfaitement alignées. Il peut arriver qu’une vertèbre « glisse » en avant ou en arrière. Si ce déplacement se fait vers l’avant en parlera d’antélisthésis, s’il se fait vers l’arrière de rétrolisthésis.
Spondylolisthésis L5/S1
(Radiographie EOS)
Causes
Spondylolisthésis par lyse isthmique
Il s’agit d’une rupture (lyse) de l’isthme vertébral, qui est la partie qui vient normalement relier les articulations postérieures au reste de la vertèbre. Cette rupture survient à la suite de microtraumatismes répétés de la colonne vertébrale, le plus souvent durant l’adolescence. Elles sont plus fréquentes chez les individus qui pratiquent des sports en hyperextension lombaire comme la gymnastique, le plongeon, l’haltérophilie, mais aussi dans certains sports collectifs.
Spondylolisthésis dégénératif
Lié à l’usure progressive de la colonne vertébrale. Ce sont l’arthrose des articulations postérieures et l’usure du disque qui vont faire glisser la vertèbre.
Spondylolisthésis dysplasique
Lié à une anomalie de la croissance vertébrale.
Symptômes
Les spondylolisthésis peuvent être asymptomatiques. Cependant, certains d’entre eux peuvent se manifester par des atteintes des racines nerveuses provoquant des douleurs dans les jambes de type sciatique ou cruralgie. Le glissement peut également être responsable de douleurs lombaires (lombalgies).
Prise en charge
Bilan radiologique : IRM du rachis lombaire et radiographie du rachis entier type EOS (ou à défaut radiographie du rachis lombaire).
La prise en charge est en premier lieu médicamenteuse et rééducative.
En cas d’échec du traitement conservateur, une prise en charge chirurgicale pourra vous être proposée. Celle-ci peut être effectuée selon différentes stratégies, en fonction principalement du niveau du spondylolisthésis et de la sévérité du glissement.
Options de traitements proposées au sein de l’unité de chirurgie de la colonne vertébrale
La scoliose est une déformation structurale de la colonne vertébrale dans les trois plans de l’espace. Elle est la conséquence d’un déplacement progressif des vertèbres essentiellement pendant l’adolescence ce qui explique le risque d’aggravation pendant cette période de croissance rapide de la colonne vertébrale.
Représentation d’une scoliose et modélisations d’une scoliose sous différents axes
Causes
Scoliose idiopathique
L’origine de la scoliose est inconnue, c’est-à-dire que cette scoliose apparait chez des adolescents ne présentant aucune affection susceptible d’entrainer une déformation rachidienne. On sait toutefois que la composante génétique est importante avec des formes familiales ainsi qu’une nette prédominance chez les filles. C’est la forme la plus fréquente de scoliose chez les adolescents.
Scoliose secondaire
Survient dans un contexte de maladies génétiques, neuro-musculaires ou malformation congénitale.
Les scolioses idiopathiques sont souvent bien tolérées pendant l’enfance et l’adolescence, occasionnant peu de douleur ou de gêne fonctionnelle.
Toutefois, la plupart sont évolutives pendant toute la durée de croissance du dos et peuvent devenir sévères et symptomatiques à l’âge adulte en l’absence de surveillance et de traitement adapté.
Radiographie d’une scoliose
Prise en charge
L’examen clinique attentif permet le diagnostic avec certitude. La rotation des vertèbres entraine une saillie des côtes en arrière du dos qui provoque la bosse du scoliotique, appelée gibbosité. On note également souvent une asymétrie des plis de la taille, une différence de hauteur des épaules voire un déséquilibre du tronc par rapport au bassin de face comme de profil.
Une fois le diagnostic établi, le bilan radiologique comprendra des radiographies du rachis entier, en position debout, idéalement avec la technologie EOS moins irradiante et plus précise. L’analyse porte sur la valeur angulaire des courbures, l’équilibre global de la colonne et la maturité osseuse du squelette (stade de Risser).
Un suivi clinique et radiologique en consultation tous les 4 à 6 mois est indispensable durant toute la période de croissance, afin de déterminer le risque d’aggravation et la sévérité de la scoliose. En fonction de plusieurs paramètres, le traitement le plus adapté à votre cas est proposé : simple surveillance, rééducation, port de corset (temps plein ou temps partiel) ou prise en charge chirurgicale. La pratique du sport est vivement conseillée.
Options de traitements proposées au sein de l’unité de chirurgie de la colonne vertébrale
Le Dr Tanguy Vendeuvre, chirurgien-orthopédique au CHU de Poitiers vous dit tout sur la scoliose ! Qu’est-ce que c’est ? Qui est concerné ? Comment est posé le diagnostic ? Comment la traite-t-on ?
Contrairement aux idées reçues, la scoliose ne concerne pas que les enfants et les adolescents. Les adultes sont aussi susceptibles d’être affectés par cette déformation de la colonne vertébrale qui, au fil du temps, peut s’accompagner de fortes douleurs et d’une gêne importante dans la vie quotidienne.
Scoliose de l’adulte
(Radiographie EOS)
Causes
- Évolution d’une scoliose idiopathique de l’adolescent
- Vieillissement sévère du rachis (discopathies, arthrose, etc.) chez quelqu’un qui n’avait pas de scoliose auparavant (scoliose dégénérative ou de novo).
Symptômes
Tous les patients qui ont une scoliose n’ont pas forcément de douleur. Et dans le cas contraire, il n’y a pas toujours de corrélation directe entre la scoliose et les douleurs qu’ils ressentent.
- Fatigue musculaire, en raison des efforts musculaires que fait le patient pour se tenir debout et marcher
- Douleurs de la colonne vertébrale
- Sciatiques ou cruralgies par compression des racines nerveuses
- Problèmes respiratoires liés à la déformation de la cage thoracique
- Gêne esthétique avec ses possibles conséquences psychologiques et sociales
Prise en charge
Le bilan radiologique doit comprendre au minimum une radiographie du rachis entier (idéalement de type EOS), ainsi qu’une IRM de la région lombaire.
Le traitement de première intention de la scoliose de l’adulte est le traitement conservateur.
Parfois cependant, un geste d’arthrodèse plus ou moins étendue peut être envisagé. Celle-ci n’est discutée qu’en cas d’évolutivité de la déformation ou de douleurs altérant de façon significative la qualité de vie du patient et perturbant son autonomie. Dans ce cas, le bénéfice attendu de la chirurgie doit être mis en balance avec les risques de l’intervention et les inconvénients liés à la rigidification d’une partie plus ou moins importante de la colonne vertébrale.
Options de traitements proposées au sein de l’unité de chirurgie de la colonne vertébrale
En situation normale, nous n’avons quasiment aucun effort à faire pour conserver l’équilibre lorsque nous sommes debout ou que nous marchons. Cela est rendu possible, grâce aux courbures naturelles de la colonne vertébrale lorsque nous la regardons de profil.
Les troubles de l’équilibre et les attitudes en cyphoses sont le plus souvent le témoin d’une déformation importante de la colonne vertébrale.
Cyphose avec déséquilibre antérieur
(Radiographie EOS)
De nombreux états pathologiques peuvent perturber cet équilibre, soit par augmentation de la courbure naturelle du rachis thoracique, soit par perte progressive de la lordose au niveau du rachis lombaire. Il en résulte une situation « penchée en avant », dite en cyphose. Lorsqu’elle est associée à une scoliose, on parle de cypho-scoliose.
Notons que l’apparition d’une cyphose peut aussi s’observer dans les suites d’une chirurgie d’arthrodèse de la colonne vertébrale, dont la fixation aurait été réalisée « trop droite », c’est-à-dire sans respecter les courbures naturelles de la colonne vertébrale : on parle alors de « dos plat post-opératoire ».
Symptômes
Le déséquilibre vers l’avant demande des efforts de compensations permanents de toute la chaîne musculaire du rachis, pouvant :
- Être responsable de douleurs rachidiennes, principalement au niveau lombaire (lombalgie),
- Limiter la fonction de la marche par fatigabilité musculaire,
- Imposer une flexion exagérée et douloureuse des hanches et des genoux pour s’équilibrer,
- Augmenter les contraintes mécaniques sur les disques et prédisposer à leur dégénérescence.
Les formes les plus sévères vont faire rentrer le patient dans un cercle vicieux : plus il va pencher vers l’avant, moins les muscles seront capables de compenser le déséquilibre et ainsi de suite…
Les cyphoses et les troubles de l’équilibre relèvent dans un premier temps d’un traitement conservateur pouvant associer kinésithérapie de renforcement musculaire, port d’une contention et marche à l’aide de cannes ou de bâtons de marche.
En cas de majoration progressive de la déformation et des douleurs malgré un traitement conservateur bien mené, il pourra être discuté d’une prise en charge chirurgicale. Comme pour les scolioses de l’adulte, il s’agit de chirurgies habituellement complexes, dont la balance entre les bénéfices attendus et les complications potentielles doit être bien discutée et évaluée avant toute décision.
Options de traitements proposées au sein de l’unité de chirurgie de la colonne vertébrale
La fracture d’une vertèbre peut toucher soit une partie de celle-ci, soit la vertèbre dans sa totalité. Elle résulte le plus souvent d’un traumatisme en compression de la colonne vertébrale, dont les causes sont multiples : accident de la route, chute, accident de sport, etc.
Les fractures vertébrales sont des lésions fréquentes, mais heureusement la majorité d’entre elles sont bénignes.
Conséquences
Les fractures de la colonne vertébrale peuvent avoir plusieurs conséquences sur la colonne :
- Instabilité entre les vertèbres en rapport avec les lésions osseuses (fractures), mais également discales et ligamentaires. Si elle n’est pas prise en compte, cette instabilité peut être responsable de lésions neurologiques à distance du traumatisme ;
- En l’absence d’une prise en charge adaptée, la consolidation de la vertèbre peut se faire dans une mauvaise position : on parle alors de cal vicieux. Celui-ci peut être responsable d’une perte des courbures normales de la colonne vertébrale et entrainer une cyphose douloureuse ;
- En cas de traumatisme aigu, violent, la fracture peut s’accompagner d’un rétrécissement brutal du canal rachidien avec compression des racines nerveuses et/ou de de la moelle épinière. Ceci peut être responsable de complications neurologiques graves, pouvant à l’extrême conduire jusqu’à un tableau de para- voire de tétraplégie.
Prise en charge
Dès qu’une fracture du rachis est suspectée, le bilan radiologique doit comprendre au minimum un scanner de la région douloureuse de la colonne vertébrale. Cet examen pourra être complété dans certains cas par une IRM du rachis.
Le but du traitement est de corriger la déformation liée à la fracture et de stabiliser la colonne vertébrale le temps de sa consolidation. Ceci peut être réalisé par des moyens de contention externe (corset), ou le plus souvent, par une intervention chirurgicale. Dans ce cas, une prise en charge mini-invasive sera toujours privilégiée et pourra faire appel à différentes techniques : expansion vertébrale (cyphoplastie, stentoplastie), ostéosynthèse postérieure percutanée, etc.
Dans les formes graves avec atteinte neurologique, la prise en charge chirurgicale est une urgence. Il faudra alors associer au geste de stabilisation une décompression du canal rachidien par une laminectomie.
Forme grave de fracture
Options de traitements proposées au sein de l’unité de chirurgie de la colonne vertébrale