Pathologies et prises en charge

DÉFINITION

La chirurgie viscérale traite essentiellement les affections des organes abdomino-pelviens.

Les chirurgiens viscéraux traitent les affections de l’appareil digestif mais également de la paroi abdominale ou encore d’autres organes intra-abdominaux non-digestifs tels que la rate ou des glandes endocrines comme la thyroïde.

  • La chirurgie viscérale
  • La chirurgie hépatique
  • La chirurgie endocrinienne
  • La chirurgie de l’obésité

 

LA CHIRURGIE VISCÉRALE

Par ordre de fréquence, les affections les plus souvent traitées sont :

  • en urgence : appendicite, péritonite, occlusion, hernie étranglée, traumatismes abdominaux, hémorragies digestives (ulcère gastro-duodénal) hémorroïdes…
  • à froid : vésicule biliaire, hernies et éventrations, pathologies coliques: Crohn et RCH, tumeurs, pathologies gastriques: RGO, ulcères, tumeurs, pathologies de l’intestin grêle, du pancréas, de la rate…

 

Le traitement chirurgical des hernies abdominales

Une hernie est le passage d’un organe le plus souvent l’intestin grêle, à travers un orifice naturel de la paroi abdominale. Cet intestin ne glisse dans la hernie qu’à l’effort ou en station debout prolongée. Il réintègre spontanément la cavité abdominale lorsque l’on se couche. On peut également le réintégrer à la main. On parle de hernie inguinale lorsque la hernie siège juste au-dessus du pli de l’aine, de hernie crurale ou fémorale lorsqu’elle est située en dessous du pli de l’aine et de hernie ombilicale quand la hernie est placée au niveau du nombril.

 

 

L’intervention d’ablation de la vésicule biliaire (ou cholécystectomie sous coelioscopie)

Lsh_ma_v_siculea vésicule biliaire est un organe situé dans une logette peu profonde située au-dessous du foie qui est lui-même situé dans la partie droite de l’abdomen. Elle est appendue au cholédoque – le conduit qui va du foie à l’intestin et par lequel chemine la bile sécrétée par le foie.

 

LA CHIRURGIE HÉPATIQUE

chumag_foiePremiers prélèvements de foie par l’équipe du CHU de Poitiers.

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LA CHIRURGIE ENDOCRINIENNE

Centre référent au niveau régional et national dans le domaine de la chirurgie endocrinienne, le service du CHU de Poitiers opère en premier lieu les thyroïdes.

Depuis l’Indre, les Charentes ou les Deux-Sèvres, les patients affluent dans l’unité de chirurgie viscérale et endocrinienne du CHU de Poitiers. Ce centre référent s’appuie sur une longue expérience et des techniques de pointe.

Si, naturellement, ce service opère les glandes parathyroïdes, surrénales et pancréatiques, c’est la thyroïde qui mobilise le plus son activité. Près de 600 cas sont soignés chaque année.

Plusieurs causes peuvent motiver cette opération : l’apparition d’un goitre nodulaire dont le volume peut entraîner une compression des organes de voisinage, des perturbations des dosages hormonaux entraînant une hyperthyroïdie et surtout la prévention ou le traitement du cancer de la thyroïde qui se présente le plus souvent sous forme de nodule.

Dépister les cancers de la thyroïde

A partir de 50 ans, plus de la moitié de la population développe des nodules sur la thyroïde. Cette pathologie, qui touche principalement les femmes, n’est maligne que dans 10 % à 15 % des cas et il est parfois délicat pour le médecin traitant de dépister celles qui présentent des risques de cancer. Le praticien se donne déjà une idée en palpant la zone à surveiller. Pour approfondir le diagnostic, il lui est possible de prescrire quatre principaux examens.

L’échographie est l’examen le plus performant pour l’analyse morphologique de la glande. Des informations telles que la présence de microcalcifications, le caractère régulier ou irrégulier du nodule sont des critères pour dépister une malignité.

Le doppler permet de préciser cette échographie et de visualiser une hypervascularisation. Si celle-ci est périphérique, cela est en faveur de la bénignité, à l’inverse, l’hypervascularisation centrale indique une possible malignité. Le plus souvent, seule l’intervention rendant possible l’analyse histologique des nodules permet d’affirmer ou non la malignité.

Après une intervention de la thyroïde, masser la cicatrice est conseillé. Retrouver la vidéo explicative ci-dessous.

L’intervention chirurgicale

A partir de l’étude de tous ces critères cliniques, biologiques, et surtout échographiques, il est possible de poser l’indication chirurgicale. Il ne s’agit pas d’une intervention lourde (la durée d’hospitalisation est comprise entre 48 heures et trois jours), mais d’une chirurgie minutieuse où l’expertise de l’opérateur tient une place prépondérante. Celui-ci doit préserver les éléments «nobles» accolés à la glande thyroïde devant être enlevée. Il s’agit notamment des nerfs récurrents et des glandes parathyroïdes. Les premiers correspondent au nerf moteur des cordes vocales et passent en arrière de la glande à laquelle ils sont accolés intimement. La conséquence de leur traumatisme consiste en des troubles de la voix et parfois de la respiration. Un contrôle de la mobilité des cordes vocales est systématique en postopératoire.

De la taille d’un grain de riz, les quatre glandes parathyroïdes contrôlent le taux de calcium dans le sang et doivent elles aussi être repérées et préservées. Leur traumatisme entraîne une hypocalcémie qui doit être compensée.

Dans la plupart des cas, ces phénomènes ne sont que transitoires. Chez le patient, l’opération entraîne souvent une réaction inflammatoire bénigne due à la résorption de fils internes. Ce «gonflement du cou» n’est en aucun cas un hématome. Durant les sept à huit semaines qui suivent l’intervention chirurgicale, il est nécessaire que la patiente pratique des massages de la partie opérée à l’aide d’une pommade à base de corticoïdes. Certains cas difficiles, et notamment les cancers, nécessitent une évaluation postopératoire. L’unité de chirurgie endocrinienne mène ce travail d’expertise en étroite collaboration avec les endocrinologues et les médecins nucléaires du CHU de Poitiers, au sein de réunions multidisciplinaires où sont décidées les stratégies thérapeutiques au cas par cas.