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LA FORMATION D’AMBULANCIER
LE MÉTIER D’AMBULANCIER
L’ambulancier assure sur prescription médicale ou en cas d’urgence médicale, la prise en charge et le transport de malades, de blessés ou de parturientes dans les véhicules de transport sanitaire adaptés pour des raisons de soins ou de diagnostic.
Il est titulaire du diplôme d’état d’ambulancier.
Lieux d’exercice :
L’ambulancier exerce son activité au sein d’une entreprise privée ou d’un établissement de santé.
Voir fiches métiers des liens suivants :
PROGRAMME DE LA FORMATION
Les modalités de la formation
Au regard de l’arrêté du 26 janvier 2006 modifié, relatif aux conditions de formation de l’auxiliaire ambulancier et au diplôme d’Etat d’ambulancier, la formation peut être suivie selon deux modalités :
- Formation des élèves en cursus complet : ils suivent la formation dans son intégralité.
- Formation des élèves en cursus partiel : les personnes titulaires d’un des diplômes énumérés ci-après sont dispensées de certains modules d’enseignement.
- DEAS (diplôme d’état d’aide soignant)
- DEAP (diplôme d’état d’auxiliaire de puériculture)
- Les personnes titulaires de l’un des diplômes permettant l’exercice d’infirmier, masseur-kinésithérapeute, pédicure-podologue, ergothérapeute, psychomotricien, manipulateur en électroradiologie médicale ou technicien de laboratoire médical
- DEAVS (diplôme d’état d’auxiliaire de vie sociale)
- DEAVF (diplôme d’état d’assistant(e) de vie aux familles)
- Diplôme d’ambulancier délivré par un Etat membre de l’Union européenne ou un autre Etat partie à l’accord sur l’Espace économique européen.
Titulaires du | Intitulé complet | Modules de formation à effectuer | |||||||
1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | ||
DEAS | Diplôme d’Etat d’aide-soignant | X | X | X | X | ||||
DEAP
DEAVS DEAVF |
Diplôme d’Etat d’auxiliaire de puériculture
Diplôme d’Etat auxiliaire de vie sociale Diplôme d’Etat d’assistante de vie aux familles |
X | X | X | X | X | |||
Diplômes permettant l’exercice des professions d’infirmier, masseur-kinésithérapeute, pédicure-podologue, ergothérapeute, psychomotricien, manipulateur en électroradiologie médicale ou technicien de laboratoire médical | X | X | |||||||
Diplôme ambulancier délivré par un Etat membre de l’UE | Dispense d’unités de formation évaluée par le directeur, après avis du conseil technique, à partir de la comparaison des deux programmes de formation |
Pour en savoir plus sur les parcours partiels (articles 20 à 21 bis)
Le contenu de la formation
L’ensemble de la formation comprend 18 semaines (630 heures) d’enseignement théorique et clinique, dont 13 semaines en institut (455 heures) et 5 semaines en stage (175 heures).
Elle est composée de huit modules conformément au référentiel de formation. (Voir référentiel de formation)
La participation à l’ensemble des enseignements est obligatoire.
L’enseignement théorique et clinique est organisé sur la base de 35 heures.
- La formation théorique
- Module 1 : Les gestes d’urgence
- Module 2 : L’état clinique d’un patient
- Module 3 : Hygiène et prévention
- Module 4 : Ergonomie
- Module 5 : Relation et communication
- Module 6 : Sécurité du transport sanitaire
- Module 7 : Transmission des informations et gestion administrative
- Module 8 : Règles et valeurs professionnelles
L’enseignement dispensé vise l’acquisition des connaissances nécessaires et indispensables à l’exercice professionnel.
- La formation clinique
Les stages au nombre de 4 permettent l’acquisition progressive des compétences par l’élève. Ils sont réalisés dans les structures suivantes :
- Service de court ou moyen séjour (personnes âgées ou handicapées, pédiatrie ou rééducation fonctionnelle) – 1 semaine
- Service d’urgence – 1 semaine
- Samu ou Smur avec passage en salle d’accouchement si possible ou stage optionnel supplémentaire en service d’urgence – 1 semaine
- Entreprise de transport sanitaire – 2 semaines
Les modalités d’évaluation
Plusieurs types d’épreuves sont organisés pour évaluer les modules de formation : des épreuves écrites, des épreuves orales, des épreuves pratiques simulées.
Pour l’évaluation des stages cliniques, l’acquisition de chacune des unités de compétence est évaluée par les responsables de l’encadrement de l’élève.
Le diplôme d’Etat
L’évaluation des compétences acquises par les élèves est réalisée tout au long de la formation.
Pour être reçu au DEA (diplôme de niveau V), il faut avoir validé chacune des huit compétences nécessaires à la profession d’ambulancier.
En cas de non-validation d’une ou plusieurs compétences, l’élève dispose d’un délai de cinq ans pour valider le ou les modules auxquels il a échoué.
CONDITIONS D’ACCÈS
Pour se présenter aux épreuves de sélection, il faut :
- fournir l’attestation préfectorale d’aptitude à la conduite d’ambulance après examen médical effectué dans les conditions définies à l’article R. 221-10 du code de la route :
- fournir un certificat médical de non contre-indication à la profession d’ambulancier délivré par un médecin agréé (absence de problèmes locomoteurs, psychiques, d’un handicap incompatible avec la profession, handicap visuel, auditif, amputation d’un membre…) ;
- fournir un certificat médical de vaccinations conforme à la réglementation en vigueur fixant les conditions d’immunisation des professionnels de santé en France ;
en sus de ces conditions :
Le candidat souhaitant accéder à la formation doit :
- s’être préinscrit dans la formation ;
- disposer d’un permis de conduire conforme à la législation en vigueur et en état de validité ;
Accès à la formation en cursus complet : le nombre de places est de 25 par session soit 50 par an.
Les épreuves de sélection comportent :
- Epreuve d’admissibilité composée :
- d’un sujet de français du niveau du brevet des collèges permettant d’évaluer les capacités de compréhension et d’expression écrite du candidat. Une note égale ou inférieure à 2,5 est éliminatoire ;
- d’un sujet d’arithmétique qui porte sur les quatre opérations numériques de base et sur les conversions mathématiques, permettant de tester les connaissances et les aptitudes numériques du candidat. Une note égale ou inférieure à 2,5 est éliminatoire.
Les candidats ayant obtenu une note supérieure ou égale à 10/20 sans note éliminatoire à l’une des deux épreuves, sont déclarés admissibles à l’épreuve d’admission
Certains candidats peuvent être dispensés de l’épreuve d’admissibilité. Voir les conditions (art. 8)
- Epreuve orale d’admission
Pour se présenter à l’épreuve orale d’admission, les candidats doivent réaliser un stage d’orientation professionnelle d’une durée de 140 heures. Voir plus d’informations (art. 7)
L’épreuve orale a pour objet :
- à partir d’un texte de culture générale du domaine sanitaire ou social d’évaluer la capacité du candidat à comprendre des consignes, à ordonner ses idées pour argumenter de façon cohérente et à s’exprimer (noté sur 12) ;
- et d’évaluer lors de l’entretien avec le jury, la motivation du candidat, son projet professionnel ainsi que ses capacités à suivre la formation (noté sur 8).
Une note inférieure à 8 sur 20 à cette épreuve est éliminatoire.
Certains candidats peuvent être dispensés de l’épreuve orale d’admission. Voir les conditions (art. 11)
A l’issue de l’épreuve orale d’admission, le jury établit la liste de classement. Cette liste comprend une liste principale de 25 places et une liste complémentaire (en attente de désistement de candidats de la liste principale).
Les résultats des épreuves de sélection seront communiqués par écrit aux candidats, affichés à l’institut. Ils sont consultables sur le site du CHU de Poitiers dans la rubrique « Résultats des concours ».
Pour plus d’information sur les épreuves de sélection.
Accès à la formation en cursus partiel : Le nombre de places est limité à 2 par session. La formation s’effectue en même temps que celle des élèves en cursus complet. Il n’y a pas d’épreuves de sélection.
Les coûts d’inscription aux épreuves de sélection
Le tarif est révisable tous les ans.
Tarifs pour la session février 2016 :
- Droits d’inscription aux épreuves de sélection : 101 euros
- Droit supplémentaire à l’épreuve d’admission : 45 euros
L’inscription se fait sur dossier dûment renseigné à retirer à l’Ifa.
Les coûts de formation
- Frais de scolarité en cursus complet : 3 800 euros (tarif 2016 révisable chaque année)
- Frais de scolarité en cursus partiel :
- Module 1 (105 heures + 70 h de stage = 175 h) : 1055 €
- Module 2 (70 heures + 35 h de stage = 105 h) : 633 €
- Module 3 (35 heures) : 212 €
- Module 4 (70 heures + 35 h de stage = 105 h) : 633 €
- Module 5 ((70 heures de cours) : 422 €
- Module 6 (35 heures + 35 h de stage = 70 h) : 422 €
- Module 7 (35 heures) : 212 €
- Module 8 (35 heures) : 212 €
- Tenues professionnelles obligatoires : fournies par l’IFA
- Les élèves peuvent, sous certaines conditions, bénéficier de différentes aides au financement de leur formation auprès de :
HISTORIQUE
Le métier d’ambulancier est très ancien car dès le VIe siècle un corps de cavaliers romains était chargé d’évacuer les blessés lors des combats.
Au XVIe siècle, lors des guerres de religion, pendant le règne d’Henry IV, l’armée inventa les premières ambulances : les caisses d’artillerie, tirées par des chevaux et qui amenaient les munitions, servaient ensuite au transport des blessés quand elles étaient vides. Des soldats étaient donc affectés au relevage et au transport des blessés.
Deux siècles plus tard, en 1794, le chirurgien militaire Dominique Larrey crée les premières « ambulances volantes » qui accompagnaient les soldats jusque sur le champ de bataille et prenaient immédiatement en charge les blessés. Il s’agissait de voitures à chevaux transportant deux à quatre blessés et permettant leur évacuation vers l’arrière pour y être soignés.
Quelques années après, un autre chirurgien militaire, Pierre-François Percy fut à l’origine du concept d’ambulance médicalisée : il créa un corps de « chirurgie mobile ».
Les caissons d’artillerie de type « wurst » furent transformer en ambulance tout en transportant rapidement jusqu’aux soldats blessés un chirurgien, des infirmiers et du matériel de secours. Larrey et Percy sont à l’origine de la création des brancardiers militaires, en 1813. Ils se servaient d’un brancard démontable dont chaque hampe était constituée par la lance d’un brancardier-soldat dont le shako (couvre-chef militaire) contenait du matériel de premier secours.
Dès 1830, le docteur Hyppolite Larrey mit en œuvre le concept de son père pour les civils blessés sur la voie publique.
Paris se dota en 1881, à l’initiative du Dr Henri Nachtel et de Victor Hugo (conseillers municipaux), d’un service d’ambulances hippomobiles médicalisées par des internes de l’Hôtel Dieu pour le transport des blessés sur la voie publique et des malades contaminés par la variole, ancêtres des Smur d’aujourd’hui. Ce sera le service des Ambulances Municipales.
En 1941, l’Assistance publique met en œuvre le service des Ambulances des hôpitaux de Paris. C’est également à cette époque que se créent les premières sociétés privées de transport de malades. Le métier d’ambulancier privé est né.
La loi du 10 juillet 1970 précisera les premières règles organisant cette profession.
Le 26 mars 1973, est créé le Certificat de capacité d’ambulancier (CCA) et le 27 mars l’Agrément des entreprises de transports sanitaires.
C’est cette même année que la Croix bleue à six branches appelée « Croix de vie » devient le signe distinctif des entreprises d’ambulances agréées.
La loi de janvier 1986 sur l’aide médicale urgente et les transports sanitaires, modifiée pour la dernière fois en 2004, ainsi que le décret de novembre 1987 sur l’agrément des transports sanitaires terrestres modifient les dispositions contenues dans la loi de 1970.